Après le vote positif des états membres dans le cadre du Groupe de travail sur les cosmétiques au mois d’octobre de l’année dernière, l’oxyde de zinc a maintenant été officiellement inscrit dans la liste des filtres UV autorisés dans les cosmétiques dans l’Union européenne. Connu depuis des décennies pour ses effets antimicrobiens et protecteurs de la peau, l’oxyde de zinc est un des deux seuls filtres UV également approuvés aux États-Unis pour la protection contre les UVA1.
Selon le Règlement (UE) 2016/621 du 21 avril 2016, modifiant l’annexe VI du Règlement Cosmétique [1], les deux formes de la substance sont autorisées à une concentration maximale de 25 %, sauf pour les applications qui peuvent donner lieu à une exposition des poumons de l’utilisateur final par inhalation. L’utilisation dans un spray aérosol est donc a priori interdite dans la mesure où une partie de la formule pourrait être involontairement inspirée.
Par ailleurs, seuls les nanomatériaux présentant les caractéristiques de pureté, de morphologie, de solubilité et de taille décrites dans l’annexe du Règlement sont autorisés.
Cette modification du Règlement Cosmétique entre en application le 11 mai 2016.
Fournisseurs satisfaits
Les fournisseurs de ces substances se réjouissent de cette évolution qui élargit les options de formulation pour les produits destinés à filtrer les rayons ultraviolets.
« L’approbation formelle de nouvelles options permettant une protection efficace contre les UVA et les UVB est un pas important pour les formulateurs de produits de protection solaire. Avoir un plus grand choix de filtres approuvés à l’échelle mondiale permet aux marques de répondre plus facilement aux besoins des consommateurs, » explique Hélène Hine, directrice marketing chez Croda. L’entreprise propose différentes dispersions d’oxyde de zinc sous les marques Solaveil Clarus, Solaveil CZ100 et Solaveil CZ-300.
« Les rayons UV sont responsables de divers effets physiologiques sur la peau, notamment les coups de soleil, l’apparition prématurée de rides et - lors d’expositions intensives fréquentes - un risque accru de cancer de la peau. Chaque approbation d’un filtre UV offre de nouvelles options et un choix plus large pour les formulateurs de produits de protection solaire afin de fournir des solutions contre ces effets nocifs », affirme de son côté Dirk Mampe, responsable de la division Personal Care Specialties de BASF en Europe.
BASF propose un oxyde de zinc - avec ou sans revêtement - sous la marque Z-Cote.
Deux nouveaux filtres en voie d’approbation
L’Union européenne devrait bientôt approuver d’autres filtres UV sous forme nano. En février 2016, le Groupe de travail sur les cosmétiques a donné son accord pour le dioxyde de titane. L’entrée officielle de sa forme nano à l’annexe VI du Règlement Cosmétique est prévue pour le second semestre 2016.
L’entrée officielle du Methylene bis-benzotriazolyl tetramethylbutylphenol (MBBT) doit encore être approuvée. En 2015, le Comité scientifique pour la sécurité des consommateurs (CSSC) a rendu un avis positif sur son utilisation sous la forme nano. Son entrée officielle à l’Annexe VI est attendue pour 2017.
Le dioxyde de titane comme le MBBT figurent déjà dans la liste des filtres UV autorisés et sont utilisés depuis des années. Toutefois, une nouvelle autorisation pour leurs formes nano a été demandée dans le cadre du nouveau Règlement européen sur les cosmétiques.